Le 22 juin, nous avons lancé un appel clair au gouvernement de ce pays : s’il ne dit pas la vérité d’ici au 20 septembre 2021, une rébellion populaire composée de personnes de tous âges, professions et conditions sera lancée cet automne en Suisse.

La demande ?

Que le gouvernement dise la vérité aux citoyen∙nes suisses sur l’urgence climatique et écologique : l’heure est grave. Nous sommes dans une situation dramatique et la situation s’aggrave chaque jour qui passe. Il est nécessaire d’agir urgemment pour éviter que ne surviennent dans les prochaines années des désastres bien pires que ceux occasionnés par la pandémie de COVID-19. Ces conséquences seront économiques, sociales et sécuritaires, à court terme. La crise sanitaire a démontré que le gouvernement est capable d’avoir une communication forte sur un sujet grave (80% d’attention médiatique) et de mettre en œuvre des mesures drastiques pour maîtriser une situation qui dégénère.

Pourquoi une telle demande ?

Pour pouvoir commencer à agir de façon conséquente face à une situation que le système en place n’est pas en mesure de gérer. Il est nécessaire que des mesures d’ampleur soient prises immédiatement. Or, comme notre système représentatif et nos instruments de démocratie semi-directe ne permettent pas à nos gouvernant∙es de poser des actes à la hauteur de l’enjeu, nous lui demandons de mettre en place et de se laisser guider par des assemblées citoyennes. Cet outil démocratique novateur permet de prendre des décisions fortes et justes au regard de l’ensemble de la population Agir maintenant est nécessaire pour gérer la situation, éviter le chaos et la montée des extrémismes.

Quelle vérité ?

« La crise climatique est arrivée et s’accélère plus vite que ce que la plupart des scientifiques avaient prévu. Elle est plus grave que prévu, menaçant les écosystèmes naturels et le destin de l’humanité. »

– World Scientists’ Warning of a Climate Emergency,

BioScience, January 2020.

Elle menace les écosystèmes naturels et remet en cause l’avenir de l’humanité. Les points de basculement climatique potentiellement irréversibles ainsi que les rétroactions naturelles aggravantes sont particulièrement inquiétantes et pourraient transformer la Terre en serre, une situation catastrophique qui échapperait au contrôle des humains. Ces réactions climatiques en chaîne causeront des perturbations importantes des écosystèmes, de la société, des économies, et rendront inhabitables de grandes surfaces de notre planète.

Cela fait maintenant 50 ans que les scientifiques nous alertent sur les risques liés à la destruction de l’environnement. L’inconséquence de nos gouvernements ainsi que leur subordination aux lobbys pétroliers ont fait échouer tous les efforts de prévention. Nous voilà dans l’ère des conséquences. Nous ne pourrons pas éviter les répercussions de nos décisions passées car nous sommes allé·es trop loin dans la destruction des ressources qui nous font vivre. Nous avons maintenant une loi sur le CO2, mais la gravité de la situation exige des mesures bien plus radicales pour nous sauver de l’extinction.

Par « dire la vérité », nous entendons une communication forte par laquelle le Conseil fédéral reconnaît et déclare enfin l’urgence, officiellement, publiquement, solennellement, comme étant la plus grande menace que n’ai jamais connu ce pays. Il s’agit d’avertir solennellement le peuple suisse, en termes concrets et explicites, des difficultés qui l’attendent dans les décennies à venir selon les mises en garde des agences compétentes. Nous attendons que les moyens nécessaires soient mis en place pour que toutes les priorités tournent autour de cette urgence et qu’aucune concession ne soit faite à ce niveau-là.